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Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux d’avoir reçu, aujourd’hui, à Paris ma nouvelle homologue allemande Annalena Baerbock. Je l’ai remerciée d’avoir choisi la France pour son premier déplacement dans ses nouvelles fonctions. Cette première visite est une belle tradition de la relation franco-allemande que je suis heureux de voir ainsi perpétuer non seulement pour le bénéfice de nos deux pays mais aussi, bien sûr, pour l’Europe.
Nous allons nous revoir tous les deux à plusieurs reprises dans les prochains jours, dès demain au G7 à Liverpool, puis lundi au Conseil affaires étrangères à Bruxelles. Et je me réjouis de poursuivre avec Annalena les relations de confiance que j’avais eues avec son prédécesseur Heiko Maas.
Comme je le lui ai dit, il n’y a pas d’équivalent aux relations entre les deux ministres des affaires étrangères allemand et français. C’est un peu le trésor de la relation franco-allemande au service de l’Europe. Cette relation n’est bien sûr pas exclusive, mais elle est essentielle, pour ne pas dire vitale, pour nos deux peuples. C’est d’autant plus important que nous sommes dans un moment essentiel pour l’Allemagne, pour la France et pour l’Europe avec l’élection hier du Chancelier Scholz que le Président de la République recevra demain.
Dans ce premier entretien, nous avons bien sûr parlé des orientations du contrat de coalition du gouvernement allemand qui regroupe très largement celles que nous allons porter au nom des Européens, à partir du 1er janvier prochain, durant la Présidence française du Conseil de l’Union européenne. Comme vous le savez, le Président de la République les présentera aujourd’hui. Mais je peux déjà vous dire que nous nous réjouissons non seulement d’avoir un gouvernement allemand bien en place avant notre présidence, mais nous nous réjouissons aussi de sa volonté de travailler avec nous pour une Europe plus verte, plus sociale, plus souveraine, qui investit pour réussir sa transition et pour mieux protéger ses citoyens. Une Europe aussi qui assume de plus en plus ses responsabilités sur la scène internationale, face à une brutalisation des relations internationales qui exige encore plus, de la part de l’Europe, une détermination sans faille à promouvoir ses valeurs et ses intérêts.
Nous avons constaté aussi notre attachement mutuel au multilatéralisme. La France et l’Allemagne ont fait beaucoup pour préserver le multilatéralisme pendant les années Trump. Nous avons ainsi créé avec l’Allemagne, l’Alliance pour le multilatéralisme, en 2019, qui s’est réuni déjà plus d’une dizaine de fois et rassemble désormais plus de 60 pays.
Nous devons aujourd’hui plus que jamais continuer à promouvoir ensemble le multilatéralisme de deux manières. En préservant les instruments qui contribuent à la stabilité de l’ordre international mais qui risquent d’être remis en cause. C’est ce qui se joue dans les négociations en cours avec l’Iran. Nous sommes tous deux vivement préoccupés de la dynamique négative actuelle, et nous ne ménagerons aucun effort pour que le traité de non-prolifération soit préservé et conforté. Nous le faisons aussi en agissant collectivement avec le soutien de l’Union européenne et des Nations unies quand nous pouvons jouer un rôle sur le terrain. C’est le cas en Afrique, où les Européens sont présents au Sahel pour y lutter contre le terrorisme et accompagner les processus politiques pour réduire progressivement les conditions qui le favorisent. L’Allemagne a évidemment un rôle crucial à jouer dans le cadre de la Coalition Sahel dans les missions des Nations unies et de l’Union européenne ; nous en avons discuté en détail.
Enfin, nous avons évoqué la situation en Ukraine dans un contexte de mobilisation militaire russe à ses frontières. Il faut rechercher la désescalade, et nous saluons, de ce point de vue, l’entretien entre les présidents russe et américain. Mais il faut la rechercher sur la base d’une absence de naïveté et d’une recherche permanente de l’unité européenne puisque nos divisions seraient en elles-mêmes porteuses d’instabilité à nos frontières. Nous avons longuement traité de cette question et de notre action conjointe au sein du format Normandie. Et je crois que nous nous sommes parfaitement retrouvés sur tous ces points qui seront évidemment abordés demain par le Président de la République et le Chancelier.
(...)
Q - ...Sur la question du boycottage des jeux olympiques, qui est un boycottage politique des jeux olympiques de Pékin, en février, Monsieur Le Drian, vous avez plaidé pour une concertation européenne sur le sujet. Qu’est-ce que cela veut dire ? Quelle sera la position que la France va préconiser dans cette concertation européenne ?
(...)
R - Quand on dit concertation, cela veut dire concertation. C’est-à-dire que l’on n’arrive pas en disant "voilà la position dont nous pensons qu’elle doit aboutir à la fin de la concertation". Donc, nous sommes pour qu’il y ait une position commune dont nous allons mesurer l’ensemble des enjeux lors de la prochaine réunion des ministres des affaires étrangères ou dans une réunion suivante, mais cette question-là doit être traitée en Européens. Ce qui ne nous empêche pas, par ailleurs, d’avoir à l’égard de la question des droits de l’homme en Chine une position très exigeante, que nous avons marquée en particulier au moment des interrogations qui ne sont pas levées sur la situation de Peng Shuai, qui a fait beaucoup l’actualité les temps derniers, situation sur laquelle nous sommes extrêmement attentifs. Et sur la question du Xinjiang en particulier, l’Union européenne a déjà pris des sanctions, en mars dernier, c’était la première fois depuis Tian’anmen que des sanctions étaient prises, et nous sommes dans cette logique de fermeté.
Mais pour la question du boycott diplomatique, politique, des jeux olympiques à venir, cette question sera traitée en Européens.
(...)
Q - Monsieur le Ministre, vous avez évoqué la situation en Ukraine. Faut-il organiser encore cette année une nouvelle rencontre dans le format Normandie, ou est-ce que vous déclarez ce format mort ?
(...)
R - Sur la question ukrainienne, d’abord, je me réjouis qu’il y ait eu contact entre les présidents Biden et Poutine. Il importe de garder des canaux de dialogue pour essayer d’engager une désescalade. J’observe aussi que le format Normandie n’a pas été remis en cause. Et donc, je redis ici notre volonté commune de provoquer, au niveau ministériel, dès que possible, une réunion en format Normandie, avec nos collègues ukrainien et russe, sur la base des accords de Minsk, qui ont été eux-mêmes complétés par la conférence qui s’était tenue à Paris en fin 2019, à la fois sur les mesures de confiance, sur les mesures de désarmement, sur les mesures politiques, sur le statut du Donbass. Il y a tout un ensemble d’éléments qui peuvent faire l’objet d’une discussion positive. D’ailleurs cela avait déjà commencé, après la rencontre de Paris en décembre 2019, puisqu’il y avait un cessez-le-feu qui avait été plus ou moins respecté, il y avait eu des gestes qui avaient été posés sur l’ouverture d’un certain nombre de lieux de passage, sur le retrait des armes lourdes....Bref, on connaît ce qu’il faut faire.
Il faut maintenant la volonté politique pour le faire. Cette volonté politique peut s’exprimer très clairement lors d’une réunion en format Normandie à titre ministériel. Nous le souhaitons et j’espère que ce souhait sera partagé par nos autres collègues./.
Source : Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
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