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Biographie de l’abbé Franz Stock (1904 - 1948)

Premier étudiant allemand admis à l’Institut Catholique de Paris depuis le Moyen-Âge, Franz Stock sera recteur de la mission catholique allemande de Paris de 1934 à 1939.
Aumônier des prisons de Paris de 1941 à 1944, il apporte un soutien moral et spirituel aux détenus, prépare et accompagne les condamnés à mort jusqu’au Mont Valérien, lieu d’exécution de nombreux résistants. De très nombreux témoignages (dont celui d’Edmond Michelet) établissent qu’il apporte le réconfort à ceux qui veulent le recevoir et qu’à ses risques et périls il sert de messager entre les familles et les résistants emprisonnés.
En 1945, il est chargé de l’instruction des séminaristes allemands prisonniers de guerre. Le "Séminaire des barbelés" est définitivement installé dans le camp 501 de Coudray, près de Chartres.
Originaire de Rhénanie-du-nord-Westphalie, l’Abbé Stock est considéré comme un pionnier de l’amitié franco-allemande.

Premier étudiant allemand admis à l’Institut Catholique de Paris depuis le Moyen-Âge, Franz Stock sera recteur de la mission catholique allemande de Paris de 1934 à 1939.
Aumônier des prisons de Paris de 1941 à 1944, il apporte un soutien moral et spirituel aux détenus, prépare et accompagne les condamnés à mort jusqu’au Mont Valérien, lieu d’exécution de nombreux résistants. De très nombreux témoignages (dont celui d’Edmond Michelet) établissent qu’il apporte le réconfort à ceux qui veulent le recevoir et qu’à ses risques et périls il sert de messager entre les familles et les résistants emprisonnés.
En 1945, il est chargé de l’instruction des séminaristes allemands prisonniers de guerre. Le "Séminaire des barbelés" est définitivement installé dans le camp 501 de Coudray, près de Chartres.
Originaire de Rhénanie-du-nord-Westphalie, l’Abbé Stock est considéré comme un pionnier de l’amitié franco-allemande.

Le 21 septembre 1904 :
Naissance de Franz Stock, il est l´aîné de neuf enfants d´une famille ouvrière de Neheim.

De 1910 à 1913 :
Élève de l´école primaire catholique.
A l´âge de douze ans, il formule pour la première fois le vœu de prendre la soutane.

De 1917 à 1926 :
En 1917, âgé de 13 ans, il est admis au lycée de Neheim. Il obtient son baccalauréat en 1926.

De 1926 à 1932 :
Études théologiques.
Début de ses études à l´académie philosophico-théologique de Paderborn. Il assiste en 1926, au sixième Congrès démocratique international pour la Paix à Bierville, près de Paris, organisé par Marc Sangnier sous la devise : "La Paix par la jeunesse." Il y fait la connaissance de Joseph Folliet qui aura une très grande influence sur lui.
A Pâques, en 1928, il va à Paris pour faire des études pendant trois semestres à l´Institut Catholique. Il sera le premier étudiant allemand admis à l´Institut depuis le Moyen-Age. Il devient Compagnon de Saint-Francois, mouvement qui aspirait à réaliser l´idéal de la vie simple et de la paix. Dans les années suivantes, il participe à plusieurs reprises à des rencontres internationales, comme celle sur le "Borberg" près de Brilon en 1931.

Le 15 mars 1931 :
Il reçoit le sous-diaconat. Avant la retraite qui allait le préparer à recevoir le sacrement de l´ordination, il avait écrit à ses parents : "... Ces jours-ci, je fais le pas décisif vers le sacerdoce. Je suis conscient de toute ma faiblesse et pourtant j´ai grande confiance en Celui qui nous fortifie et autant que je pourrai, je me montrerai digne de Lui. Car tout au long de ma formation, à n´en pas douter, la Providence de Dieu m´a conduit, depuis le jour où pour la première fois, j´ai songé à devenir prêtre, jusqu´aujourd´hui.

Le 12 mars 1932 :
Ordination par l´archevêque de Paderborn, Kaspar Klein. Sur les cartes de sa première messe Franz Stock fait imprimer un extrait de la première Lettre de Saint Pierre : "Obéissant à la vérité, sanctifiez vos âmes, pour vous aimer sincèrement comme des frères. D´un cœur pur, aimez-vous les uns les autres sans défaillance, engendrés de nouveau d´un germe non point corruptible, mais incorruptible, la Parole du Dieu vivant et éternel. "

En 1934 :
Il est nommé recteur à la Mission catholique allemande de Paris. Il habite au 21-23 de la rue Lhomond, près du quartier Latin.

Le 1er septembre 1939 :
La Seconde Guerre mondiale éclate.
Quelques jours auparavant, sur l´ordre de l´ambassade, Franz Stock doit regagner précipitamment l´Allemagne. Il exerce les fonctions de vicaire d´abord à Dortmund-Bodelschwingh et ensuite à Wanzleben.

Le 13 août 1940 :
Nouvelle nomination à la Mission catholique allemande de Paris, où il retourne en octobre.

Début 1941 :
Il commence à visiter les prisons parisiennes : Fresnes, La Santé et Cherche-Midi.

Le 10 juin 1941 :
Il est nommé aumônier à titre de fonction secondaire par les autorités militaires allemandes. Il est chargé de prendre soin des détenus dans les prisons et de préparer et d´accompagner les condamnés à mort jusqu´au lieu de leur supplice. De 1941 à 1944, il y a environ 11000 captifs dans les prisons de Paris. Les exécutions ont lieu au Mont Valérien. Son journal, où il consigne de brèves notes sur les prisonniers et les condamnés à mort devient un document bouleversant. Lui-même dit que le nombre des exécutions auxquelles il a assisté devait être un nombre de quatre chiffres, et non le plus petit. Le Chanoine de la cathédrale de Chartres, Pierre André, cita un nombre au-dessus de 3000. La plaque commémorative au Mont Valérien en mentionne plus de 4500.

Le 25 août 1944 :
Entrée de de Gaulle à Paris.
L´Abbé Stock se trouve à l´hôpital de la Pitié avec plus de 600 soldats allemands blessés et intransportables.
Quand les Américains prennent en charge l´hôpital, l´Abbé Stock devient prisonnier de guerre, enregistré sous le matricule : US/PWIB/31 G/820274. L´Aumônerie Générale à Paris, avec l´Abbé Rodhain et l´Abbé Le Meur à sa tête, entrent en contact avec l´Abbé Stock qui se trouve à ce moment-la dans le grand camp de prisonniers de guerre de Cherbourg. On envisage la fondation d´un séminaire pour des théologiens allemands prisonniers. On veut les amener au sacerdoce et leur offrir l´occasion de devenir bientôt un élément de renouveau pour le catholicisme dans leur pays. Peu après, on demande à l´Abbé Stock d´entreprendre et de diriger la formation spirituelle des séminaristes allemands prisonniers. On a prévu pour le séminaire le camp Dépôt 51 à Orléans.

Le 24 avril 1945 :
L´Abbé Le Meur accompagne l´Abbé Stock à Orléans où ils trouvent déjà vingt-huit théologiens.

Le 17 août 1945 :
Le Séminaire des Barbelés est transféré d´Orléans vers le camp 501 au Coudray près de Chartres.
Le Colonel Gourut confie les 160 séminaristes à la Mère de Dieu, Notre-Dame de Chartres.

Le 19 août 1945 :
Deux jours après, l´évêque de Chartres, Mgr. Harscouet, accompagné de son secrétaire l´Abbé Pierre André, rend déjà visite au séminaire. Plus tard, il visitera le camp fréquemment et s´adressera toujours aux Séminaristes avec ces mots : "Mes chers enfants. "

Le 18 septembre 1945 :
Le nonce apostolique Roncalli, le futur Pape Jean XXIII, rend une assez longue visite au Camp.

Le 16 mai 1946 :
Nouvelle visite du nonce au Séminaire des Barbelés.

Le dimanche après Noël 1946 :
Le nonce apostolique arrive de nouveau pour transmettre les vœux du Saint-Père. C´est à cette occasion qu´il souligne que le Séminaire de Chartres fait honneur aussi bien à la France qu´à l´Allemagne, et qu´il est bien apte à devenir un symbole de l´entente et de la réconciliation.

Le 5 avril 1947 :
Le samedi Saint, Mgr. Roncalli célèbre l´office avec les Séminaristes et ordonne prêtre deux diacres du diocèse de Rottenburg. Dans son allocution, il dit : "C´est ici que vous avez appris l´action de la Providence. Chacun de nous est soumis à la Providence de Dieu. Le Christ hier, aujourd´hui et à tout jamais. Ce sont la paix, la liberté et l´amour, c´est eux qui seront le triomphe de notre Seigneur Jésus-Christ."

Le 26 avril 1947 :
Franz Stock adresse aux séminaristes prisonniers de Chartres un message que plus tard, lors du vingtième anniversaire de sa mort, l´Abbé Jean Pihan qualifia de prophétique : "... Un nombre de Saints voulus par la Providence suffira à sauver notre époque. ... C´est la Providence qui nous lance cet appel à la sainteté à travers la voix même de l´histoire et il nous faut l´entendre pour porter au monde le message de liberté, de paix, de salut et d´amour...“

Le 5 juin 1947 :
Dissolution du Séminaire des Barbelés. Le séminaire a eu 949 enseignants, prêtres, frères et séminaristes. A sa fermeture, il y en a encore 369.

Le 16 décembre 1947 :
L´Abbé Stock apprend sa nomination de "docteur honoris causa" par l´université de Fribourg-en-Brisgau.

Le 24 février 1948 :
Mort subite vers 16 heures à l´hôpital Cochin à Paris. Franz Stock n´avait pas encore 44 ans.

Le 28 février 1948 :
Obsèques en l´église Saint-Jacques du Haut-Pas à Paris. Le nonce Mgr. Roncalli donne lui-même l´absoute, "l´absolutio ad tumbam". Enterrement simple et pitoyable au cimetière de Thiais. Seulement une dizaine de personnes suivent son cercueil.

Le 3 juillet 1949 :
Cérémonie commémorative publique au Dôme des Invalides.

Le 13 juin 1963 :
Exhumation du corps de Franz Stock au cimetière de Thiais.

Le 14 juin 1963 :
Ratification du contrat d´amitié franco-allemande par l´Assemblée Nationale française.

Le 15-16 juin 1963 :
Le cercueil reste d´abord exposé et est finalement inhumé en l´église Saint-Jean-Baptiste de Rechèvres à Chartres. Avant de mourir, le Pape Jean XXIII signe un télégramme destiné à être lu aux obsèques à Rechèvres. La bénédiction apostolique porte la signature d´un défunt – comme un legs.

Le 15 septembre 1990 :
Le nom de "Place de l´Abbé Franz Stock" est donné à l´esplanade devant le Mémorial de la Résistance du Mont Valérien à Suresnes.

Le 13 juin 1993 :
Trente ans après l´inhumation définitive de Franz Stock dans l´église Saint Jean-Baptiste, est adressée à l´Église la demande formulée en langue française et allemande que Franz Stock soit béatifié.

Le 1 er mars 1998 :
Du 22 au 28 février 1998 ont lieu à Paris les cérémonies commémorant le 50 ème anniversaire de la mort de Franz Stock. Le 1 er mars 1998 marque le point culminant de ces cérémonies avec la messe pontificale célébrée en la cathédrale de Chartres par le Cardinal Lustiger, Archevêque de Paris, par Mgr. Lehmann, Président de la Conférence Épiscopale Allemande, et par Mgr. Degenhardt, Archevêque de Paderborn. Le Chancelier de la République Fédérale d´Allemagne, Dr. Helmut Kohl, et Monsieur Monory, Président du Sénat et de ce fait le deuxième personnage de la République Francaise, participent à cette messe. Auparavant, le Chancelier Fédéral avait déposé une gerbe à la tombe de Franz Stock en l´église Saint-Jean-Baptiste.

"Allemands et Français, nous sommes ensemble responsables de notre avenir commun, devant les hommes et devant Dieu" (extrait de l´homélie du Cardinal Lustiger).

Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes a publié un ouvrage retraçant la vie et le témoignage de Franz Stock sous le titre « Heureux les doux ». Le Cerf 1998.

« Passionné par les relations franco-allemandes, l’abbé Franz Stock va, au risque de sa vie, chercher à être un artisan de paix au cœur de la fournaise ».

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