L’actualité

21 juillet
2023

Coopération transfrontalière franco-allemande – Déplacement de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en Alsace et en Allemagne (Rhénanie-Palatinat) (21 juillet 2023)

Coopération transfrontalière franco-allemande – Déplacement de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en Alsace et en Allemagne (Rhénanie-Palatinat) (21 juillet 2023)

Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, se rendra en Allemagne, en Rhénanie-Palatinat, puis en Alsace, le vendredi 21 juillet 2023, lors d’un déplacement conjoint avec son homologue allemande, Annalena Baerbock, ministre fédérale des Affaires étrangères. La coopération frontalière sera inscrite au cœur de ce déplacement.

Catherine Colonna visitera, avec son homologue, la station de traitement et de stockage d’eau à Steinfeld, en Rhénanie-Palatinat. Cette station, destinée à produire l’eau potable pour le Palatinat du Sud et l’Alsace du Nord, s’inscrit dans le projet franco-allemand PAWENA (Palatinat Alsace Wasser Eau Nature), financé par les fonds européens. Cette installation illustre la coopération bilatérale en matière d’environnement.

Les deux ministres se rendront au village de Scheibenhardt à la frontière en Allemagne ainsi qu’à Lauterbourg, en Alsace, dans les locaux de l’Eurodistrict PAMINA (Palatinat, Mittlerer Oberrhein et Nord-Alsace), qui a pour mission d’informer les frontaliers et de mutualiser les compétences entre la France et l’Allemagne en zone frontalière. Catherine Colonna et Annalena Baerbock procèderont à la signature de l’accord franco-allemand sur l’apprentissage frontalier qui vise à dynamiser la formation en apprentissage de part et d’autre de la frontière. Le déplacement se conclura par un échange avec des citoyens et des élus français et allemands de la région.

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21 juillet
2023

La France et l’Allemagne signent un accord relatif à l’apprentissage transfrontalier à Lauterbourg (Alsace, 21 juillet 2023)

La France et l’Allemagne signent un accord relatif à l’apprentissage transfrontalier à Lauterbourg (Alsace, 21 juillet 2023)

L’accord relatif à l’apprentissage transfrontalier a été signé le vendredi 21 juillet 2023 par Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et son homologue allemande Annalena Baerbock, ministre fédérale des Affaires étrangères, dans le cadre de leur déplacement commun en Alsace et en Rhénanie-Palatinat. Cet accord va permettre aux apprentis d’effectuer une partie de leur formation dans l’autre pays.

Cet accord offre une nouvelle base juridique aux centres de formation, aux entreprises et aux jeunes pour développer ces filières entre le territoire métropolitain français et les Länder allemands du Bade-Wurtemberg, de Rhénanie-Palatinat et de la Sarre.

Destiné à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans l’espace transfrontalier, cet accord permettra à ses bénéficiaires qui suivent une formation théorique en France d’effectuer leur formation pratique dans une entreprise située dans les trois Länder frontaliers (Sarre, Bade-Wurtemberg, Rhénanie-Palatinat).

Cet accord résulte de négociations menées entre les deux Etats, après un Avis du Comité de coopération transfrontalière (CCT) franco-allemand et dans l’esprit d’intégration européenne du Traité d’Aix-la-Chapelle (22 janvier 2019).

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15 juillet
2023

Interview de Catherine Colonna dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung (15 juillet 2023)

Interview de Catherine Colonna dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung (15 juillet 2023)

L’Iran, la Turquie, Azerbaïdjan et l’Algérie ont publiquement tancé la France à cause des émeutes. Est-ce que la réputation internationale de la France est entachée ?

Ce qui compte c’est que l’ordre républicain, l’ordre démocratique, a été rétabli. Il faut comprendre l’ensemble des raisons de ce qui s’est passé, qui sont multiples. Manifestement il y a une persistance d’un certain nombre de défis : éducation parentale, école, accès à l’emploi, au logement, à la culture même. En même temps la France avance, nos résultats économiques sont bons, une dynamique nouvelle a été lancée avec la réindustrialisation, la baisse du chômage, un meilleur accès aux services publics et la transition verte. Et heureusement les touristes affluent cet été dans notre beau pays ! Certains pays au bilan catastrophique en termes de droits de l’Homme ont cru bon de nous donner des leçons : cela prêterait à sourire si leur population ne souffrait pas autant.

La France était-elle déçue de la position allemande sur l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine parce qu’elle s’était positionnée beaucoup plus du côté de la Pologne et des pays baltes en faveur d’un signal plus clair ?

Le sommet de Vilnius est arrivé à de très bons résultats, y compris dans l’équilibre qui a été trouvé pour tracer le chemin de l’Ukraine vers l’OTAN. Les Alliés ont réaffirmé expressément que l’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN et qu’il se réaliserait lorsque les conditions le permettront. J’observe que le président Macron a dit à plusieurs reprises que ce n’était pas un pas que l’on pouvait franchir en situation de guerre. Je relève aussi qu’on a bien travaillé avec notre partenaire allemand pour trouver ce point d’équilibre. Nous avions travaillé en ce sens avec mon amie et homologue Annalena Baerbock lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Oslo début juin.

Pour dissuader la Russie de toute tentation d’une nouvelle agression ailleurs nous avons en outre avancé sur des engagements de sécurité. C’est un message important. La Russie a commis une erreur stratégique en s’en prenant sans aucune raison à l’Ukraine. Elle ne doit pas commettre une nouvelle erreur en imaginant que le temps joue pour elle. Le temps joue contre elle. Et ça, c’est le message de Vilnius !

Sur l’élargissement de l’Union Européenne, on a l’impression que la France soit désormais plus allante que l’Allemagne. Comment expliquez-vous ce changement ?

L’élargissement se fera selon les règles. Mais il est évident que la guerre choisie par la Russie contre l’Ukraine change la donne. Comment prendre en compte cette nouvelle réalité géostratégique dans le processus d’élargissement ? Je n’oppose pas une vision française à l’allemande. Désormais nous considérons tous l’élargissement comme un impératif. Il y a une nouvelle réalité en Europe et nous devons défendre notre sécurité aussi à travers l’adhésion à nos valeurs. C’est vrai également pour les pays des Balkans. Non seulement les pays candidats doivent faire les réformes nécessaires, mais nous même, nous devrons nous réformer, réformer nos modes de prise de décision, avec un recours à la règle de majorité qualifiée dans plus de domaines, ou accepter aussi que certains puissent aller plus vite que d’autres dans l’intégration s’ils le choisissent, à condition bien sûr de rester ouverts à l’arrivée de ceux qui suivront. Je crois que ce sont des éléments nouveaux de flexibilité qu’il faut introduire dans la construction européenne.

Après le retrait forcé de la Bundeswehr au Mali après celui de l’armée française, quelle sera la stratégie pour ce pays ?

Sur le Mali, il est indispensable d’avoir la plus grande lucidité. Il y a hélas des militaires parvenus au pouvoir après deux coups d’État, qui sont devenus partenaires de Wagner, ce groupe de mercenaires russes qui ne lutte pas contre le terrorisme, qui commet des exactions nombreuses et documentées par les Nations Unies contre les civils, des crimes, des viols, des pillages de ressources… Nous avons donc considéré en 2021 que la présence de Wagner rendait incompatible la poursuite de notre action de soutien au Mali. Pour ne pas financer des groupes criminels nous n’avons pas seulement retiré nos troupes mais nous avons aussi arrêté notre aide aux autorités. Seule l’aide humanitaire est maintenue. A l’époque, certains commentateurs pensaient que cela venait d’une relation compliquée de la France avec son ex-colonie. Il n’en est rien comme montre la demande récente faite par la junte du départ de la Mission des Nations Unies, et alors même que ce sont surtout des contingents africains qui forment la MINUSMA !
Le Mali a un problème avec l’ensemble de la communauté internationale. Cela doit nous conduire à être plus fermes.

Le gouvernement allemand ne devrait-il pas arrêter son aide au développement au Mali également ?

Chacun se déterminera, mais notre position, y compris dans les enceintes internationales, est claire : on ne peut pas cautionner un tel régime en lui apportant des financements, même des financements qui ne lui bénéficieraient pas directement. Ce groupe n’a aucune efficacité dans la lutte contre les groupes armés terroristes, au contraire, l’insécurité s’accroit au Mali. De plus, en Afrique, le putsch avorté en Russie va faire s’interroger beaucoup sur la force de ce groupe de mercenaires.

L’échec de l’Europe au Mali signe-t-il la fin d’une certaine politique africaine ?
Ni la France ni les Européens ne se désintéressent de l’Afrique subsaharienne. Nos partenaires européens participent à des missions au profit de plusieurs pays de la région. Nous venons de lancer, il y a un mois, une nouvelle mission civile de l’UE au Niger. Nous, européens, sommes les premiers bailleurs d’aide au développement pour l’Afrique. A cela s’ajoute le programme européen Global Gateway qui est un programme de financement d’infrastructures notamment pour la transition écologique dans le monde entier, y compris en Afrique.

La France vient de renforcer son partenariat stratégique avec l’Inde, le président Macron part prochainement en Océanie. Est-ce que la France se voit comme une puissance asiatique ?

Oui, la France est aussi une nation de l’Indopacifique, avec ses territoires dans l’Océan indien et le Pacifique, une population de près d’un million et demi d’habitants français, une présence militaire permanente. Notre marine est la seule de l’Union européenne à effectuer de façon permanente des missions de souveraineté pour assurer la liberté de navigation dans les eaux internationales. Dans cette région du monde nous faisons face à une réalité stratégique nouvelle, avec des tensions croissantes, une assertivité croissante de la Chine parfois de façon excessive, mais il y a aussi des enjeux économiques ou de climat évidemment. L’objectif est de préserver une liberté de choix, pour que chacun des pays de la région ait la possibilité choisir ses coopérations. Celles-ci peuvent être variables, selon les domaines. Cela ne concerne pas seulement les Iles Salomon, qui expérimentent une forte influence chinoise, mais concerne tous les pays de l’Indopacifique, qui doivent avoir la liberté de leurs choix.

La nouvelle stratégie allemande sur la Chine va-t-elle assez loin dans le de-risking ?

Je le crois. Cette stratégie correspond pleinement à ce nous pensons à propos de la Chine, qui reste tout à la fois un partenaire, un concurrent et un rival, avec une dimension de rivalité plus évidente, qui monte mais qui ne dispense pas du besoin de rechercher des coopérations là où c’est possible, d’affirmer nos différences, là où c’est nécessaire, par exemple sur les droits de l’Homme. Et surtout éviter des dépendances excessives. La nouvelle approche allemande rejoint tout à fait la vision française, nous sommes en phase.

Quel regard portez-vous sur la relation franco-allemande alors que le président Macron a du reporter sa visite d’Etat ?

Ce report est en regret mais il n’avait rien à voir avec la relation franco-allemande, qui reste très dynamique et toujours nécessaire, par exemple pour trouver à s’accorder sur la politique de l’énergie ou les programmes capacitaires de défense. C’est une relation qui change la vie des millions de gens. Je me rends la semaine prochaine avec la ministre Annalena Baerbock dans les villes de Steinfeld et de Lauterbourg, de part et d’autre de notre frontière, pour voir des projets concrets européens au service des citoyens dans la formation mais aussi dans l’approvisionnement en eau. Nous sommes faits pour nous entendre !

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26 juin
2023

La France, l’Allemagne, et l’Italie approfondissent leur coopération pour sécuriser l’accès de l’industrie aux matières premières critiques - Communiqué de presse conjoint de la France, de l’Allemagne et de l’Italie (Berlin, 26 juin 2023)

Robert Habeck, ministre de l’économie et de la protection du climat d e la République fédérale d’Allemagne, a invité Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, et Adolfo Urso, ministre des entreprises et du Made in Italy de la République italienne, à Berlin aujourd’hui lundi 26 juin. Les ministres ont principalement discuté des moyens permettant de sécuriser l’approvisionnement en matières premières critiques (MPC). Des représentants de l’industrie ont également assisté à la réunion.

Coordination pour faire face au défi des matières premières critiques (MPC)

La série de crises que l’Europe a traversée depuis 2020 a confirmé l’urgence de repenser le positionnement de l’Union européenne dans les chaînes de valeur mondiales, en particulier pour les minéraux et métaux critiques (lithium, nickel, terres rares, gallium, tungstène...) dont nous dépendons pour construire de nombreux équipements, qu’il s’agisse de cellules photovoltaïques, d’éoliennes ou d’équipements électroniques plus globalement. Portée par la transition verte et numérique, la demande en métaux et minerais augmente de façon exponentielle, tandis que la rareté de l’offre intensifie la concurrence mondiale. C’est la raison pour laquelle les matières premières critiques ont été listées dans l’agenda de Versailles en 2022 parmi les six secteurs prioritaires pour réduire les dépendances stratégiques de l’Union européenne.

Au cours de leur réunion, les trois ministres ont échangé leurs points de vue sur les défis à venir. L’Allemagne, la France et l’Italie se sont accordées pour coordonner les propositions qu’elles expriment dans les forums internationaux, tels que les groupes de travail du G7, et sur des positions communes concernant la loi européenne sur les matières premières critiques (Critical Raw Materials Act - CRMA), devant alimenter la suite des négociations.

En ce qui concerne le CRMA, les trois pays appellent à une conclusion rapide des discussions au Conseil et avec le Parlement, tout en parvenant à un texte ambitieux. Ils défendent notamment :
- Une déclinaison des objectifs d’extraction, de traitement et de recyclage par matière première stratégique (MPS)
- Le renforcement des mesures visant à promouvoir la réutilisation et le recyclage des matières premières stratégiques et des matières premières critiques (MPS/MPC) en Europe
- Des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ambitieux
- L’extension des listes des MPS/MPC, notamment afin d’inclure l’aluminium.

Pour sécuriser l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, de l’extraction minière à la transformation et au recyclage, les trois ministres ont convenu d’intensifier leur coopération au niveau des projets, en échangeant leurs données et en partageant les critères de soutien (avec une forte promotion des normes environnementales, sociales et de gouvernance) pouvant s’appliquer à des investissements conjoints dans des projets stratégiques.

Pour incarner leur coopération, l’Italie, la France et l’Allemagne ont décidé de créer un groupe de travail réunissant des experts de leurs administrations respectives, dont le mandat sera d’assurer le suivi de ces initiatives et de veiller à la réussite de leur mise en œuvre.

Vers une plus grande coopération trilatérale

Cette réunion marque le début d’une série de rencontres trilatérales visant à renforcer la coopération entre l’Allemagne, la France et l’Italie, dans des domaines économiques clés. La prochaine aura lieu en Italie en octobre 2023.

24 juin
2023

Entretien téléphonique du Président de la République avec son homologue allemand en marge du Sommet pour un Nouveau Pacte financier (24 juin 2023)

Le Président de la République s’est entretenu aujourd’hui avec le Président de la République de Pologne, Andrzej DUDA ; puis avec le Président des États-Unis d’Amérique, Joe BIDEN, le Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, Olaf SCHOLZ, et le Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi SUNAK.

Les dirigeants ont évoqué l’impact possible des événements en cours en Russie sur la guerre en Ukraine. Ils ont également confirmé leur engagement et leur détermination à soutenir l’Ukraine pour lui permettre de recouvrer son entière souveraineté.

En savoir plus : Article sur Elysee.fr
19 juin
2023

Allemagne - Déplacement à Berlin de Laurence Boone (19 et 20 juin 2023)

Mme Laurence Boone, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée de l’Europe, se rendra à Berlin les lundi 19 et mardi 20 juin 2023.

Participation au « Day of Industry (TDI) »

Elle participera au « Day of Industry (TDI) » organisé par le BDI, la fédération des industries allemandes. Elle y interviendra sur le sujet de la souveraineté européenne, puis échangera avec M. Timotheus Höttges, Président du conseil d’administration de Deutsche Telekom, M. Christian Sewing, Président-directeur général de la Deutsche Bank et M. Peter Carlsson, Président-directeur général de Northvolt.

Entrevues de la Secrétaire d’État avec ses homologues

La secrétaire d’État s’entretiendra avec plusieurs responsables politiques et économiques allemands sur les questions d’élargissement et de sécurité économique européenne. Elle échangera avec Mme Anna Lührmann, ministre déléguée à l’Europe et au climat et M. Jörg Kukies, secrétaire d’État auprès du Chancelier fédéral. Elle rencontrera également Mme Franziska Brantner, secrétaire d’État parlementaire auprès du ministre fédéral de l’Économie et de la Protection du climat et Mme Marie-Agnes Strack-Zimmermann, présidente de la Commission Défense du Bundestag.

Rencontres et remise du Prix Enderlein

Mme Laurence Boone interviendra également dans un débat lors de la Journée de la politique économique progressiste, organisée par la fondation Friedrich-Ebert, au cours de laquelle elle échangera notamment avec M. Lars Klingbeil, coprésident du SPD, sur les questions de politique économique progressiste et de justice sociale.

La Secrétaire d’État remettra enfin avec Mme Anna Lührmann le Prix Enderlein, qui récompense des travaux de recherche en sciences humaines et sociales sur l’avenir de l’Europe. Pour sa deuxième édition, ce prix sera remis à Mme Vladislava Stoyanova (Université de Lund, Suède) avec une mention honorifique décernée à M. Phillip Ayoub (University College London, Royaume-Uni).

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12 juin
2023

Sommet du Triangle de Weimar (12 juin 2023)

Le Président Emmanuel Macron a accueilli Andrzej Duda, Président de la République de Pologne, et Olaf Scholz, Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, ce lundi au Palais de l’Élysée pour un Sommet du triangle de Weimar.

Entretien bilatéral et dîner de travail

Le Président de la République s’est d’abord entretenu, lors d’un entretien bilatéral, avec le Président de la République de Pologne. Le Sommet du triangle de Weimar a ensuite eu lieu sous la forme d’un dîner de travail à l’Élysée. La dernière réunion dans ce format s’était tenue le 19 février dernier, en Allemagne, à l’occasion de la Conférence de Munich sur la Sécurité.

Les trois dirigeants ont ensemble évoqué la nécessaire coordination européenne dans l’assistance militaire à apporter à l’Ukraine pour lui permettre de mener à bien sa contre-offensive ainsi que dans l’assistance humanitaire, notamment suite à l’attaque du barrage de Kakhovka. Il était également question des garanties de sécurité qui pourront être apportées à l’Ukraine, dans la durée, afin de garantir sa souveraineté et son intégrité territoriale.

Cet échange leur a enfin permis de préparer les prochaines échéances européennes et internationales : le Conseil européen des 29 et 30 juin ainsi que le Sommet de l’OTAN à Vilnius les 11 et 12 juillet.

12 juin
2023

60 000 billets de train pour visiter le pays voisin - annonce conjointe des Gouvernements français et allemand (12 juin 2023)

Lors du Conseil des ministres franco-allemand du 22 janvier 2023 et à l’occasion des 60 ans du Traité de l’Elysée, le Président de la République et le Chancelier fédéral d’Allemagne ont annoncé la création d’un billet franco-allemand pour les jeunes des deux pays.

Cette initiative, officiellement lancée lundi 12 juin 2022 par Clément BEAUNE, ministre chargé des Transports, et son homologue allemand, Volker WISSING, ministre fédéral du Numérique et des Transports, prendra la forme d’un « Passe France Allemagne ».

Accessible à tous les jeunes de 18 à 27 ans, il permettra à 30 000 jeunes Français de se rendre en Allemagne à compter du 1er juillet et jusqu’au 31 décembre, et de profiter de jusqu’à 7 jours de voyage illimité et gratuit sur tout le réseau ferroviaire allemand.

Le dispositif identique sera disponible pour 30 000 jeunes Allemands.

Le Passe France Allemagne va ainsi au-delà d’un simple billet aller-retour : chaque jeune peut décider de son programme et ainsi choisir la durée de son séjour, les trajets et les villes visitées, pour découvrir l’Allemagne, sa culture et ses jeunesses.

Dès lundi, 60 000 Passe France-Allemagne seront distribués gratuitement par les deux Gouvernements, avec l’appui de SNCF et de DB, sur la plateforme : passefranceallemagne.fr.

Concernant la France, 15 000 Passes France Allemagne sont accessibles selon le principe « premier arrivé, premier servi ». Les 15 000 autres Passes France Allemagne seront distribués prioritairement à des publics spécifiques éligibles : étudiants boursiers, apprentis et jeunes avec moins d’opportunités.

Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a déclaré : « Nous fêtons cette année le soixantième anniversaire de la réconciliation entre la France et l’Allemagne et cette belle initiative traduit de manière très concrète l’esprit du traité d’Aix-la-Chapelle, signé il y a 4 ans, dans le but de rapprocher davantage nos deux peuples, et tous les Européens ! »

Sylvie RETAILLEAU, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a déclaré : « Voyager en Europe est une opportunité sans équivalent pour les jeunes françaises et français. Elle nous permet de mesurer combien nous partageons de valeurs et de projets avec nos voisins. Depuis 1987, nous encourageons cette mobilité à travers le programme Erasmus+. Je me réjouis de voir de nouvelles possibilités de voyages apparaitre aujourd’hui avec ce passe franco-allemand inédit. Pour que les questions de ressources ne puissent faire obstacle à cette découverte, nous sommes fiers que 5000 de ces passes soient en priorité destinés aux étudiants boursiers. »

Carole GRANDJEAN, ministre déléguée auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, a déclaré : « Ce Passe France-Allemagne est une formidable opportunité de renforcer notre connaissance mutuelle et nos liens entre nos deux pays. Je suis très heureuse que les apprentis puissent s’en saisir ! C’est une étape supplémentaire dans la construction d’une « Europe des compétences » et la promotion des mobilités des jeunes de la voie professionnelle. »

Clément BEAUNE, ministre chargé des Transports, a déclaré : « Le Passe France-Allemagne est une formidable nouvelle pour tous les jeunes de notre pays qui, dès le 1er juillet, pourront se rendre et circuler en train en Allemagne, gratuitement et de manière illimitée. Avec ce dispositif, nous célébrons l’amitié franco-allemande et œuvrons pour valoriser le train comme mode de transport de référence. J’appelle tous les 18-27 à se saisir de ce dispositif et à réserver leur Passe au plus vite. »

Laurence BOONE, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée de l’Europe, a déclaré : « Se connaitre et échanger, c’est se rapprocher. Faciliter la mobilité des jeunes Français et Allemands permet de renforcer le socle de l’amitié franco-allemande, de construire son avenir et de nourrir le projet européen. »

Sarah EL HAÏRY, Secrétaire d’État auprès du ministre des Armées chargée de la Jeunesse et du Service national universel, a déclaré : « 60 ans après le traité de l’Elysée qui a scellé la réconciliation entre nos deux pays, nous avons voulu offrir 30 000 billets de train aux jeunes Français de 18 à 27 ans et autant aux jeunes Allemands afin que respectivement, ils connaissent mieux l’Allemagne et la France. Parce que nous sommes Européens, partenaires, amis, l’émancipation de nos jeunesses passe par le voyage et la découverte de l’autre. »

Accès à la plateforme : https://passefranceallemagne.fr/

11 mai
2023

Triangle de Weimar - Laurence Boone rencontre son homologue allemande Anna Lührmann (11-12 mai 2023)

La secrétaire d’État Laurence Boone s’est rendue hier à Berlin, pour s’y entretenir avec son homologue allemande Anna Lührmann, ministre déléguée chargée de l’Europe et du Climat. Elles ont fait un point d’étape avec les membres du groupe de travail d’experts franco-allemand sur les réformes institutionnelles, qui a été institué à la suite du Conseil des ministres franco-allemand du 23 janvier dernier. Laurence Boone et Anna Lührmann se sont ensuite rendues à l’Université européenne Viadrina, à Francfort sur l’Oder, pour un échange avec des étudiants autour des perspectives françaises et allemandes sur l’avenir de l’Europe, dans le cadre de la « semaine de l’Europe » à la Viadrina.

Mme Laurence Boone se rend aujourd’hui avec son homologue allemande à Poznań (Pologne), pour une rencontre en format « Weimar », avec leur homologue polonais, Szymon Szynkowski vel Sęk. Les échanges entre les trois ministres chargés de l’Europe porteront sur l’unité européenne dans le soutien à l’Ukraine face à la guerre d’agression menée par la Russie. Pour marquer cette solidarité européenne avec l’Ukraine, les ministres ont tenu à ce que cette réunion du Triangle de Weimar se fasse pour la première fois en présence d’Olga Stefanishyna, Vice-Première ministre d’Ukraine chargée de l’Intégration européenne et euro-atlantique. Les questions liées à l’élargissement de l’Union européenne et aux réformes institutionnelles seront également abordées.

11 mai
2023

Déplacement de Catherine Colonna à Berlin pour une réunion sur la situation au Proche-Orient (11 mai 2023)

Voyage de la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Mme Catherine Colonna, à Berlin

Mme Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, effectue aujourd’hui un déplacement à Berlin pour participer à une réunion avec ses homologues allemande, égyptien et jordanien sur la situation au Proche-Orient. Il s’agira de leur septième réunion dans ce format depuis février 2020.

Situation entre Israël et Palestine, rôles de l’Egypte, des Etats-Unis et de la Jordanie

Alors que la situation en Israël, à Jérusalem et dans les Territoires palestiniens occupés continue de se dégrader de façon préoccupante, Mme Catherine Colonna rappellera la détermination de la France à œuvrer à une désescalade et à contribuer à tout effort visant à rétablir un dialogue politique entre Israéliens et Palestiniens, fondé sur la solution des deux Etats et les paramètres internationalement agréés.

À cet égard, Mme Colonna marquera l’importance de rouvrir un horizon politique pour le règlement du conflit israélo-palestinien et de promouvoir toute action permettant d’y contribuer, y compris à travers des mesures de confiance concrètes entre Israéliens et Palestiniens. Elle saluera à ce titre les efforts de l’Égypte et de la Jordanie, qui ont permis, aux côtés des États-Unis, de réunir les parties à Aqaba et à Sharm el-Sheikh en février et mars derniers. La France soutient pleinement ce processus. Les engagements pris dans ce cadre doivent désormais être suivis d’effet.

Dans cet esprit, Mme Catherine Colonna rappellera la nécessité de s’abstenir de toute mesure unilatérale, en particulier en matière de colonisation, susceptible d’alimenter l’engrenage de violences et de saper toute perspective de solution à deux États, avec Jérusalem pour capitale de chacun d’eux. Elle soulignera également la nécessité d’une stricte préservation du statu quo historique sur les Lieux saints à Jérusalem et l’importance du rôle spécifique de la Jordanie à cet égard.